Rallye du Cinquantenaire des 17 et 18 septembre
C’est au Salon de Paris de 1966 que les carrossiers CHAPPE et GESSALIN annoncent leur intention de devenir « constructeurs » et exposent, à cette occasion, leur première voiture arborant sur la proue le logotype « CG ».
L’accueil favorable des visiteurs et de la presse spécialisée réservé à cette nouvelle sportive française, conforte ses concepteurs à en concrétiser la fabrication en petite série.
Ce premier modèle, de la série A1000, ouvre la « chaîne » des ateliers de Brie Comte Robert aux réalisations qui suivront jusqu’en 1974. Il y a donc un demi-siècle que la marque CG a été créée.
Et un demi- siècle cela se fête en effet ! Occasion opportune, pour la dynamique équipe ardennaise d’Amateurs Club CG, d’organiser le Rallye du Cinquantenaire en référence à cet anniversaire.
Cinquante ans, cinquante voitures !
Tel a été le leitmotiv des organisateurs durant des mois avant la concrétisation de ce grand rassemblement dans le Cher, à Saint-Amand-Montrond.
Le pari est tenu : 41 CG et quelques « cousines » SIMCA viennent compléter le plateau des 51 véhicules.
Dès le vendredi soir, le parking de l’hôtel est envahi. Ballet incessant de CG qui, arrivant soit par la route, soit sur remorque, cherchent leur place ou effectuent des manœuvres incertaines plusieurs fois recommencées.
A ce propos, notons que nos amis, Eliane et Jean-Michel SIEBER ont testé et apprécié leur B1200 en effectuant par la route, le trajet depuis leur lieu de résidence en Suisse.
Mais ils n’étaient pas les seuls à avoir choisi cette option. Au fur et mesure des arrivées, le parking prend les allures d’une aire de stockage de voitures neuves. Car ils sont plus neufs que neufs nos CG. C’est impressionnant. Quel spectacle toutes ces couleurs « pétantes ». Du jamais vu !
De mémoire de « CG-iste », le score de 32 CG rassemblés, à l’occasion d’une concentration en 1992, n’avait jamais été égalé ou dépassé. Cette fois le record est tombé et de belle manière.
C’est le temps des retrouvailles et des premières discussions. L’émotion est palpable chez Jean-Luc. Quoi de plus naturel après tant de pression. Petit à petit, un calme tout relatif s’installe à l’extérieur de l’hôtel. Chacun aura pris possession de sa chambre. La première soirée est lancée.
Le samedi matin, les vraies « hostilités » commencent.
On espère que tout le monde a bien pris connaissance du contenu du luxueux Livre de route qui a été remis à chacun lors de l’accueil. Les premiers démarrages s’opèrent et bientôt c’est une sacrée cacophonie sur le parking. Les voitures s’élancent et, comme d’habitude, « je te suis, tu me suis !!!! »…
Quelques centaines de mètres plus tard, nous retrouvons des autos un peu dans tous les sens. On se marre ! On redevient sérieux et nous nous plongeons dans le « book » pour suivre scrupuleusement l’itinéraire prévu. La balade d’aujourd’hui doit nous faire découvrir les petites routes du Sancerrois très variées et traverser des villages typiques de la région pour nous amener à Verdigny à « La Cave de la Perrière » du Domaine éponyme. Première halte pédagogique et gustative de ce week-end qui nous a permis de déguster des vins de Sancerre blanc, rosé et rouge.
Puis nous avons repris la route pour remonter à Sancerre déjeuner au restaurant « Les Augustins ». Après le repas, une petite visite de la ville s’imposait. Belle petite cité perchée sur un éperon rocheux dominant le Val de Loire de ses 310 m.
Ces quelques pas réalisés dans la ville nous ont permis de nous dégourdir les jambes. Nous sommes à quelques encablures de Chavignol et un arrêt a été programmé. Pas facile de stationner dans la « capitale » du crottin ! Mais bon, en serrant un peu, tout le monde a pu s’arrêter et s’approvisionner en fromage. Joyeuse pagaille pour repartir !
Le convoi des CG multicolores s’élance à nouveau, pour 90 kilomètres, sur les routes en direction de Saint-Amand-Montrond, où nous arrivons en fin d’après midi. On avait presque hâte. La météo ne nous a pas fait de cadeau toute cette journée. Mais on a quand même pris du plaisir.
C’est maintenant devenu une tradition, le samedi soir : La Soirée de Gala.
A événement exceptionnel, soirée exceptionnelle. Cyril, Jean-Luc et Christiane, ont vu les choses en grand, à l’image du rendez-vous. Tout commence par un apéritif au champagne et ses accompagnements. S’en suivit un dîner raffiné.
Mais avant que les esprits ne soient trop échauffés, Cyril prend la parole pour remercier tous les participants
et nous faire la lecture du message de sympathie adressé aux organisateurs par Jean GESSALIN qui regrette de ne pouvoir être présent.
Tour à tour, Joyce CHAPPE, fille d’Albert, et son cousin Gérard CHAPPE, fils de Louis, félicitent le Président et son équipe pour la qualité de son organisation.
Pour l’ambiance, on a sollicité un trio de musiciens « Jazz » qui ont enchanté l’Assemblée. Quelques uns d’entre nous, ne pouvant pas résister à la mélodie envoûtante du slow « Petite Fleur » se sont risqués à quelques pas de danse. Au plus fort de la soirée, il devenait très difficile de s’entendre. C’était un vrai brouhaha.
Pourtant, certains sont restés jusqu’à très tard ou très tôt. On ne sait plus très bien. Mais les héros étaient fatigués et le calme est revenu.
Lever matinal encore pour ce dimanche.
La météo chagrine ne nous abandonne pas. Elle n’impacte pourtant pas l’ambiance ni le moral des troupes. Certains s’affairent déjà autour de leurs autos pour essuyer pare-brises et vitres latérales, avant de démarrer pour la première visite, située à proximité de l’hôtel où nous sommes hébergés.
Les moteurs de nos CG n’ont pas eu le temps de chauffer que nous sommes déjà arrivés aux parkings de l’imposante « Abbaye de Noirlac » où nous attend une guide pour une visite commentée d’une heure environ.
Cet ensemble architectural monastique cistercien du XIIème siècle, imposant, majestueux est unique par l’histoire qui s’y rattache. Vraiment une belle visite.
Après cette parenthèse culturelle, nous repartons sur les routes, toujours aussi humides, en direction de Hérisson, ville médiévale, où nous avons prévu de faire un arrêt pour visiter la ville et les ruines du château qui la domine.
Le temps passe et il faut repartir car nous sommes attendus à la Ferme Auberge de la Quécoule pour le déjeuner.
Sympathique endroit que cette auberge, qui a su préserver son caractère campagnard.
Après un solide repas composé de terrine fermière, de fricassée de veau, pommes de terre gratinées, fromage et dessert, il a bien fallu reprendre la route. Dernière visite pédagogique et gustative de la journée à la distillerie « Balthazar ».
Le retour vers notre lieu d’hébergement à Saint-Amand-Montrond s’effectue sans problème en traversant la
magnifique forêt de Tronçais sous la pluie, hélas ! Dès leur arrivée à l’hôtel, certains d’entre nous, sans perdre un instant, doivent prendre le chemin du retour. La fête est finie !
Épilogue d’un week-end inoubliable, le Rallye du Cinquantenaire s’achevait ce dimanche soir 18 septembre dans une ambiance plus qu’enthousiaste.